Vous rêvez de faire du volontariat en Afrique ? Découvrez l’expérience de cette jeune fille débrouillarde.
Je vous propose de lire le témoignage de Mélissa, une jeune fille passionnée qui est partie en Afrique du Sud et au Mozambique s’occuper des animaux de la savane. Elle a voulu en faire son métier et nous explique ses motivations.
Le Volontariat en Afrique est comme tout volontariat, un engagement formel (un contrat) pour une durée limitée à temps plein. Le volontaire n’est pas salarié mais perçoit une indemnité.
SOMMAIRE DE L'ARTICLE :
1 | Mélissa, pourquoi as tu choisi de faire du volontariat en Afrique avec les animaux?
J’ai 19 ans et j’ai toujours voulu faire du volontariat en Afrique avec les animaux car j’aime beaucoup les animaux sauvages. Je trouvais que c’était une bonne idée de rencontrer les personnes qui travaillent dans ce milieu mais aussi et surtout, pour savoir si je voulais vraiment en faire mon métier. J’ai donc commencé à avoir envie de faire du volontariat vers l’âge de 15-16 ans au moment d’entrer au lycée mais malheureusement à cette époque (il y a 4 ans) ça n’existait pas encore pour les mineurs. J’ai vu cet été pendant mes recherches pour un nouveau programme, qu’il y a depuis peu, des programmes spécialement conçus pour les jeunes qui commencent à l’âge de 16ans. J’ai dû donc attendre 3 ans soit l’année dernière pour pouvoir en faire!
2 | Où as tu donc atterri pour faire ce volontariat en Afrique?
3 | Peux tu stp nous expliquer ce que signifie le « canned hunting » ?
A peine suis-je né qu’on m’a arraché de ma maman, pour que des êtres bizarres me caressent, se prennent en photo avec moi tous les jours, sans cesse, ça n’arrête pas! Ça me rend nerveux, j’en perd des touffes de poils, j’ai la diarrhée, j’ai des champignons autour des yeux…
J’ai remarqué que d’autres êtres bizarres payent des sommes exhorbitantes pour s’occuper de moi. Ces êtres naïfs croient réellement qu’un jour on va me réintroduire dans la nature parmis mes congénères sauvages. Qu’est-ce qu’ils sont naïfs! Je fait entendre ma voix pour leur expliquer que ce que racontent le proporiètaire des lieux et des animaux dont moi est un menteur ! En réalité, je suis bien trop habitué à l’homme pour être réhabilité dans la nature. Je n’ai pas peur d’eux, je suis habitué à ce qu’ils me nourrissent alors quand j’aurais faim parce que je n’ai pas appris à chasser avec ma maman et les autres femelles de mon groupe, la première chose que je ferai c’est : aller où il y a des hommes! Mais que font des hommes quand ils voient un lion sauvage attaquer leur bétail ? ils le tuent.
Alors s’ils me relâchent dans la nature deux choix s’offrent à moi:
1. mourir de faim
2. recevoir une balle entre les deux yeux.
Comprenez bien que le but de ces personnes n’est donc pas de nous réintroduire dans la nature, leur seul et unique but se résume en un seul mot : L’ARGENT.
Les caresses et les photos dont j’ai été victime quand j’étais plus jeune, ils s’en sont justes mis pleins les poches avec.
Vous vous imaginez bien qu’un lionceau ne reste pas lionceau toute sa vie. Plus je grandissais, plus mon côté joueur devenait dangereux pour les photos, alors on m’a changé d’enclos. J’ai eu de nouveaux amis jeunes lions mais plus de lionceaux. Les popriétaires ont quand même trouvé un moyen de nous rendre rentables. Ils organisaient des promenades, successives, avec différents touristes, tout au long de la journée en compagnie d’autres jeunes de mon âge. Qu’est-ce que c’est excitant de se ballader avec des lions adolescents. Mais ce qui se cache derrière ça ne l’est pas du tout!
En pleine croissance, je me faisais de plus en plus grand, et bientôt je n’étais plus apte à participer aux promenades. Alors qu’a-t-on fait de moi ? Et bien on m’a placé dans un enclos déjà plein à craquer. Misérables conditions de vie pour un jeune lion…
On est tous là à attendre quelque chose, mais quoi ? Pourquoi vivons-nous dans de telles conditions ? Qu’attendons-nous là ? Nous attendons d’avoir atteint la taille et l’âge attractif pour être chassé.
C’est ce que je suis en train d’attendre maintenant. Je sais ce que c’est car je vois mes frères s’y rendre et ne jamais revenir un par un. Je la vois au loin cette personne qui vient chercher l’un d’entre nous. Aujourd’hui, c’est mon tour, elle m’emmène dans un grand enclos, je me sens libre! Elle entre dans l’enclos avec sa grosse voiture avec d’autres personnes que j’ai déjà vu… oh il y en a un que je ne connais pas, ils vont sûrement me donner à manger! Ah oui c’est ça, j’ai le droit à une grande carcasse pour moi tout seul. Bim, je me suis fait avoir, je sens cette balle me transperser le flanc droit. Voilà qu’ils ne vont pas viser ma tête pour abréger mes souffrances, ils vont me laisser agoniser là pendant 48h, il ne faut surtout pas abîmer le beau trophée. Ça me laisse donc le temps repenser à cette cruelle existence.
Alors, toi qui lis mes paroles, je vais te donner le nom de cette industrie, lis le bien, mémorises le, notes le quelque part, google le, partage le, c’est le Canned Hunting. Ici en Afrique du Sud, c’est comme ça qu’on la nomme, il y est partout et dans les pays voisins, alors méfies toi et renseignes toi bien avant de visiter des réserves, je penses que tu ne vroudrais pas être impliqué dans ce massacre.
4 | Ton message sur le Canned hunting est très touchant et très bien raconté! Racontes nous cette expérience folle que toi tu as vécu pour sensibiliser les lecteurs
Je suis allée pour la première fois en tant que volontaire au Kevin Richardson Wildlife Sanctuary en juillet 2015 pendant 2 semaines et ça a été génial! J’ai été très bien intégré, l’équipe est présente pour nous, on est très bien encadré. Les logements sont très beaux et très confortables, on est soit dans une maisonnette de 2 soit dans une maisonnette de 4, matin midi et soir le repas est préparé par la cuisinière. Le week-end, elle n’est pas là mais le samedi soir les rangers nous préparent le « Braai » qui est le nom du barbecue en afrikaans et le dimanche soir ils nous préparent un plat sud africain. Plutôt pas mal…
5 | Que retiens-tu de cette expérience et que conseilles tu à ceux qui veulent suivre tes pas ?
6 | Parles nous de ton expérience également au Mozambique ?
Par la suite en juillet 2017, j’ai décidé de faire du volontariat 3 semaines au Mozambique auprès d’un chercheur de l’association All Out Africa car le métier de zoologue consiste principalement à faire de la recherche. Je suis également fortement intéressée par les animaux marins, c’est pourquoi j’ai choisis ce programme spécialisé dans la recherche des requins baleines, raies manta (et autres raies), tortues (selon la saison), dauphins, baleines à bosses (selon la saison) et les coraux. Lors de ce programme j’ai appris a plonger et j’ai acquis le niveau 2 PADI, j’ai du apprendre une fiche qui décrit les types de poissons pour pouvoir participer aux recherches lors des plongées. Celles ci consistaient principalement à prendre des photos d’identité des animaux et d’enregistrer les poissons vus aux niveaux des récifs.
7 | Comment trouver des organismes de volontariat ?
Informations pratiques
Si vous connaissez d’autres organismes de volontariat dans le monde, spécialisés animaux sauvages, n’hésitez pas à nous les partager en commentaires, nous les rajouterons à la liste.
Je vous invite à lire également les retours d’expérience des métiers ci-dessous pour en apprendre davantage sur le monde du tourisme.
- Les métiers qui permettent de voyager
- Woofing en Nouvelle Zélande
- Accompagnateur de voyages
- Le métier d’agent de voyages
- Le métier d’hôtesse de l’air
- Être jeune fille au pair
- Faire du bénévolat au Cambodge
Bonjour Mélissa , quelle aventure … c est très beau !
Je souhaiterai participer à un une mission d aide aux animaux . Seul problème : mon anglais . Vraiment très nulle …
Y a t il un pays où le français est pratique ?
Auteur/autrice
Bonjour Madame
Je ne suis pas Mélissa mais Marion l’auteur du blog et j’ai juste interviewé la jeune fille pour avoir des informations. Malheureusement je ne pourrais vous aider pour votre demande.
Cdt
Bonjour, quelle études fait elle ?
Article vraiment très intéressant ! Mais comment savoir si l’organisme ne pratique pas le « canned hunting » ?
Bonjour Sonia
Très bonne question… c’est pour cela que je fait des articles avec des retours d’expériences. Vous savez je suis allée en Afrique du sud il y a quelques années et malheureusement, j’ai fait un parc pour voir et caresser des lionceaux… je ne savais pas il y a 7 ans que cela existait et j’ai vu un reportage il y a 2 ans la dessus! Je suis très triste d’avoir contribué à cela et aujourd’hui je fait attention à tout ça!
Wow c’est super! C’est vrai qu’on entend tellement de trucs sur ces « volontariats » qui n’en sont pas ! Mais quand c’est bien fait ça doit être une super expérience.
Coucou Stéphanie
Je trouve l’expérience de Mélissa génialissime! Elle a vécu un truc de dingue dans un endroit magique…. j’aurais tellement aimé le faire aussi!