Si vous aimez le snorkeling, la plongée et les destinations hors des sentiers battus, alors venez découvrir le Honduras, un pays qui possède de belles ressources qui ne demandent qu’à être explorées. Retour sur notre expérience de 17 jours dans cette destination oubliée des voyageurs.
SOMMAIRE DE L'ARTICLE :
| PRÉSENTATION DU HONDURAS
Le Honduras, est le second plus grand pays d’Amérique centrale après le Nicaragua mais aussi l’un des pays les plus pauvres du continent. Bordé par le Guatemala à l’Ouest, le Salvador au Sud et le Nicaragua à l’Est, il s’étend entre deux mers : la mer des Caraïbes au nord et l’Océan Pacifique au sud. C’est une destination peu connue, un pays oublié et parfois même difficile à dénicher dans les catalogues de voyages, pourtant c’est pour moi un joli coup de cœur en Amérique Centrale !
Outre l’avantage d’être peu fréquenté par le tourisme de masse, le Honduras jouit d’un climat tropical, avec des températures oscillant entre 20°C et 40°C. Le pays regorge également d’une faune et flore abondante et offre une grande diversité de paysages et d’activités. Avec ses 753 kilomètres de côte caribéenne, les îles de la Bahía (Utila, Roatan et Guanaja) dans les caraïbes (2ème plus grande barrière de corail au monde) proposent dans un décor de carte postale, les meilleurs et moins chers spots de plongée de toute l’Amérique latine. Tela et ses plages de sable blanc de Punta Sal souvent désertes, vous tendent les bras pour la farniente et la détente! La « Ruta Lenca » et ses montagnes vous proposent de traverser des zones de de café, de découvrir des villages préservés et traditionnels comme celui de Triunfo de la Cruz, un petit village Garifuna de la baie de Tela. Les Garifunas sont arrivés en 1797 et possèdent leur propre culture, qui constitue la majeure richesse culturelle du pays, avec leur propre dialecte, gastronomie, musiques et rites issus du vaudou. Dépaysement assuré.
De nombreux parcs et réserves naturelles en montagne, en forêt, en bordure de mer et de rivières, offrent au visiteur de nombreuses options d’activités: rafting à 30 mn de la Ceiba, VTT, cheval, pêche, rafting, canoë, trek, Tyrolienne, etc..
Mais le Honduras ne se résume pas à de beaux paysages, en témoignent le riche passé maya avec l’héritage grandiose des Ruines de Copán, le patrimoine colonial, mais aussi les traditions des dix ethnies présentes un peu partout dans le pays.
Les villes honduriennes ne sont pas particulièrement attrayantes et n’ont pas grand intérêt mais une escapade à Comayagua et Trujillo au nord-est de la capitale, vous permettra de vous relaxer sur les plages aux eaux cristallines et d’apprécier son quartier colonial ravissant. La capitale, Tegucigalpa, est plutôt pauvre et assez craignos. Mis à part un centre historique en début de revitalisation, les sites d’intérêt y sont peu nombreux.
| LE SITE ARCHÉOLOGIQUE DE COPÁN
Copán, à seulement 12 kilomètres de la frontière avec le Guatemala est un petit village colonial animé, pavé, et au charme certain avec ses jolies façades colorées. Vous apprécierez flâner dans les ruelles et vous poser sur une terrasse pour boire un bon café. En effet, le climat de la région est idéal pour la culture du café et les plantations sont nombreuses dans les alentours. On vient à Copán principalement pour son site archéologique sauvage, les ruines de Copán, merveilles du monde Maya qui remonte à 10 000 ans d’histoire et inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO. C’est un incontournable du pays de par sa conservation, son importance historique mais également par la beauté de ce site avec ses vestiges de stèles en pleine jungle. Même si Copán est très beau et atypique, j’ai préféré le site de Tikal au Guatemala. Cependant, j’en garde un très bon souvenir. Il mérite largement un arrêt si vous êtes de passage tout comme les sites de Yarumela, Tenampua et Los Naranjos.
Comme de nombreux sites Aztèques, Mayas ou Incas, je vous conseille toujours de vous y rendre au petit matin, dès l’ouverture, lorsque la nature est endormie et qu’elle se réveille tout doucement, mais aussi pour bénéficier de la tranquillité des lieux, éviter les voyageurs et vous retrouver face aux différents mammifères qui habitent les lieux et qui survolent ces sites majestueux (singes, aras rouges, iguanes…).
Le site est ouvert du lundi au dimanche de 8h à 16h. Il faut compter au moins une journée entière pour visiter le site très étendu de Copán. L’entrée coûte environ 15$/p. Il est possible de visiter le site seule ou avec un guide.
| LA NATURE, LA JUNGLE ET LES PARCS DU HONDURAS
Côté terre, bien que le braconnage et la déforestation soient un problème majeur et que les moyens pour lutter soient limités, le Honduras est un pays au relief varié, qui détient un nombre record de parcs naturels ainsi que de réserves couvrant près d’un cinquième du territoire. Vous ne serez vraiment pas déçus si vous aimez le contact avec la nature, les balades à cheval et bien d’autres activités dans ce très bel environnement. Pour les amoureux de randonnée, je vous propose de vous rendre au Cerro Las Minas, un sommet qui s’élève à 2436 m d’altitude dans le Parc national Celaque.
Le pays regorge également d’espèces endémiques et différents écosystèmes exceptionnels qui reflètent la diversité environnementale du Honduras. En effet, le Lac de Yojoa (« el Lago de Yojoa » ) est réputé pour l’observation des oiseaux. Le Parc National La Tigra près de Tegucigalpa la capitale, abrite bromélias, fougères, orchidées, mais aussi pumas si vous avez la chance d’en voir ainsi que plus de 200 espèces d’oiseaux dont l’emblème du Guatemala, le Quetzal. Enfin le Le Parc national Pico Bonito, un très beau choix pour sa biodiversité ses cascades et grandes forêts.
Pour les férus de plantes et de jardins tropicaux, le Jardin botanique de Lancetilla non loin de Tela, fait partie des réserves naturelles les plus importantes du pays avec ses centaines d’espèces de plantes et une très grande variété d’oiseaux
A l’extrémité de la baie de Tela, vous trouverez le Parc national Jeanette Kawas surnommé Punta Sal, composé de marécages, d’une forêt tropicale et d’un littoral découpé de criques. Juste à côté, la Jungle du Parc de Punta Izopo sur la côte caraïbe nord qui offre une végétation exubérante et une faune abondante. Partez découvrir cette nature généreuse grâce à une balade en kayak dans les canaux au milieu des mangroves. Imaginez un voyage en pirogue dans une réserve de vie sauvage, où vous vous enfoncez dans la jungle en suivant le fleuve à travers des palétuviers, accompagnés par les bruits de la jungle. Cette réserve est impressionnante avec plus de 345 espèces d’oiseaux dont des toucans, mais aussi des espèces aussi diversifiées comme les crocodiles, les caïmans, et les singes hurleurs.
La Réserve de la biosphère Río Plátano inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco, abrite une flore et faune abondantes, variées et préservées (singes hurleurs, jaguars, sapajous, caïmans, colibris, aras, grands hoccos…). C’est tout simplement la destination privilégiée de ceux qui souhaitent découvrir la Moskitia, une vaste zone de forêts humides et de marécages qui abrite l’une des plus grandes réserves naturelles d’Amérique centrale ainsi que la réserve Tawahka Asangni. C’est un endroit qui se mérite car c’est très difficile d’accès, donc il vous faudra un guide pour cette exploration mais aussi être patient et alterner entre plusieurs modes de transports: avion, bus, pirogues, 4×4, bateaux…. C’est dans ce cadre unique que vous pourrez rencontrer les Pechs, Tawahkas, Misquitos, Garifunas, Ramas, ces population locales, qui peuplent cette zone et qui est peu habituée à rencontrer des voyageurs.
Enfin le Honduras possède des sources d’eaux chaudes naturelles comme celles des « Aguas Termales de Azacualpa » dans lesquelles vous pouvez vous baigner mais aussi des cascades comme celles de Pulhapanzak.
| LES CAYOS COCHINOS
Côté mer, le Honduras dispose d’une faune flore sous marine très riches de part sa proximité avec la deuxième plus grande barrière de corail du monde après l’Australie. La côte des caraïbes est le refuge des lamantins et des dauphins mais pas que. Pour découvrir ces fonds uniques, direction les atolls du parc national marin des Cayos Cochinos, qui sont des îles coralliennes basses des océans tropicaux. L’Atoll Garifunas de Chachahuate est juste un endroit incroyable. S’il existait un paradis sur terre, il est ici selon les locaux et je l’approuve. De 220 mètres de long, cette île est bordée d’une plage de sable blanc, sur fond de corail et d’eau cristalline. L’île de Chachahuate fait partie d’une réserve marine exceptionnelle car elle est très peu touchée par l’homme. Des centaines d’espèces de poissons peuplent les lieux: des poissons-corail, les poissons lune, les mérous mais aussi des milliers de poissons de toutes les couleurs qu’il est possible d’observer tout près en plongée, en apnée ou en snorkeling avec seulement le masque et tuba. Possibilité de loger également en tente, hamacs ou dans les maisons de bois typiques de l’île. Des excursions vous sont proposées dans les villes autour : croisières en voilier allant de 1 à 3 jours dans l’archipel des Cayos Cochinos, tours à pied, sorties en bateau, plongée sous-marine, ou exploration des fonds marins.
Je garde un merveilleux souvenir de cet endroit paradisiaque car nous étions vraiment seuls au monde à jouer dans l’eau avec les enfants. J’adorerai pourvoir y retourner plus longtemps et dormir sur place.
| UTILA ET ROATAN, LES ILES DE LA BAIE
Pour ceux qui sont venus profiter du soleil, de la mer et de la plongée, direction la réserve marine des îles de la Baie, la destination favorite des plongeurs. On y vient voir des tortues marines, des raies aigles, raies pastenagues, requins gris, requins nourrices, requins-baleines, raies mantas, requins marteaux, hippocampes et de centaines de poissons tropicaux. Les stars de Roatan ce sont cette colonie de dauphins d’Atlantique qui habite le lagon d’Anthony’s Key, et plus au large un site de plongée qui abrite quelques spécimens peu farouches.
Trois îles composent les îles de la Baie:
- Guanaja la moins développée et la plus difficile d’accès.
- Roatán qui séduit les voyageurs par ses belles plages de sable blanc et son atmosphère festivale.
- Utila qui est souvent choisie par les backpackers et les amoureux de plongée sous -marine. C’est sur cette île que nous sommes restés une semaine afin de passer notre niveau 2 en plongée (Advanced PADI).
- Utila
Nous sommes venus à Utila courant mars pour passer nos diplômes de plongée mais aussi tenter d’apercevoir avec un peu de chances des requins baleines! Nous avions choisi un centre de plongée, le Alton’s dive center, où nous pouvions dormir sur place car vous avez pas mal de plongées matinales, plongées épaves et plongées de nuit à passer pour ce diplôme. De nombreux organismes proposent de vous héberger à de meilleurs prix si vous réservez des « fun dives » chez eux, c’est à dire un forfait de plongées qui vous coûtera moins cher ! La solution est pas mal du tout car au moins vous êtes surs de ne pas manquer le bateau pour les départs matinaux et les forfaits tout compris (logement et plongées) sont à des prix imbattables.
Si vous recherchez d’autres types d’hébergements, vous pouvez toujours trouver votre bonheur ici:
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Les eaux d’Utila sont assez limpides et l’on peut apercevoir une grande variété de poissons colorés même avec le masque et tuba. Je n’ai eu que très peu de temps pour profiter des plages d’Utila mais sachez que les plus belles plages de l’île sont privées et il faut souvent payer un droit d’entrée. Si vous recherchez des plages plus sauvages, je vous conseille de constituer un petit groupe avec d’autres voyageurs (car le prix est assez cher) pour louer un petit bateau et vous diriger vers la côte nord de l’île.
Comme je vous le disais plus haut, nous avons tenté notre chance pour voir le requin-baleine mais malheureusement, nous étions encore un peu tôt dans la saison et nous les avons manqué. Cet immense requin inoffensif vit dans les eaux tropicales, principalement en eau profonde. A Utila, la présence du requin-baleine est fréquente dans la passe. Le club de plongée vous amène sur place et, grâce à son expérience, repère la présence du célèbre poisson. Une fois prêt, vous vous mettez à l’eau pour l’observer de plus près et avoir cette occasion inoubliable de nager à côté du plus gros poisson du monde. Vous aurez peut-être même de la chance de le croiser également lors d’une plongée.
Privilégiez les mois d’avril à juin pour l’observation des requins-baleines.
Sur l’île d’Utila, on circule à pied car il n’y a aucune voiture mais juste des tuk tuk locaux ainsi que des des « golf cars » et quelques motos. La vie semble tourner au ralenti et tous les étrangers sur place sont ici pour deux raisons: la fête et la plongée. J’ai vite compris pourquoi, elle est surnommée le paradis des plongeurs.
- Roatán
Roatán est l’île la plus grande et celle qui offre le plus de possibilités en termes d’hébergement. Elle est différente d’Utila car il y a déjà beaucoup plus de trafic et souvent des travaux à cause des nombreux nids de poule. L’eau du Roatán est aussi claire qu’à Utila et il est possible de faire du snorkeling gratuitement à plusieurs endroits.
Si vous adorez le snorkeling, je vous conseille fortement d’apporter votre matériel et tout votre équipement car la location risque de vous coûter chère. En effet, comptez un minimum de 15$US par jour en location. Dans les centres de plongée, c’est souvent plus cher.
Attention aux piqures des puces de sable et aux piqures de méduses microscopiques, « les sea lice » à Roatán. Ce sont des bébés méduses de 1 centimètre, quasiment impossible à voir sous l’eau, dont les piqûres enflent après 24h à 48h pour certaines personnes. Avec un peu de vinaigre blanc, cela devrait atténuer la douleur et s’estomper.
Il est également possible de découvrir Oakridge, un village de pêcheurs garifunas authentique, alors que celui de West End, est plus touristique avec ses jolies boutiques et plages. Non loin de ce village, se niche la plus belle plage du Honduras, West Bay, où il est possible de pratiquer la plongée masque tuba. Accessible par bateau taxi depuis West End ou par un joli sentier à pied, environ 1h de marche.
Enfin, pensez à prendre des liquidités pour payer les pourboires, les taxi-boats, les petites cantines…car même si on trouve quelques guichets automatiques pour retirer de l’argent, notamment à West Bay et West End, certains ne marchent pas ou n’ont plus de cash. Faites attention, les cartes de crédit ne sont pas acceptées partout. Il existe une monnaie locale le lempira, mais il est facile de tout payer en dollars américains.
Sachez que la nourriture est taxée à 15% et l’alcool à 18% donc éloignez-vous de West Bay et préférez des restaurants moins chers et plus éloignés. Profitez aussi des Happy hour proposés un peu partout.
Pour les hébergements, vous trouverez votre trouver votre bonheur ici:
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- Meilleure période pour plonger au Honduras
Les plongées sont vraiment belles au Honduras et vous pouvez aussi vous régaler en snorkeling. La température est agréable toute l’année, néanmoins, autant éviter les mois les plus pluvieux entre octobre et janvier. Août est apparemment le mois le plus chaud avec une température moyenne de 29°. La température de l’eau varie quant à elle entre 27 et 28°C.
Le Honduras est très rarement touché par les cyclones des Caraïbes (de juillet à septembre), néanmoins le dernier fut dévastateur.
Privilégiez les mois d’avril à juin pour l’observation des requins-baleines.
- Les spécialités locales à goûter
- Les célèbres « baléadas » : une sorte de tortilla locale fourrée aux haricots noirs et au fromage qui coûte trois fois rien.
- Le Machuca : une sorte de ragoût de bananes plantain en purée et de poisson dans du lait de coco à déguster du côté de Punta Gorda
- Les tamales: pâte de maïs farcie et cuite à la vapeur dans des feuilles d’épi de maïs ou de bananier
- Les pastelitos : petits chaussons frits, garnis de viande ou de fromage, ou d’un mix des deux
- La sopa marinera: une soupe aux fruits de mer
- La sopa de caracol : soupe de conques
- Le Monkey La la : un genre de milkshake alcoolisé, pas mal sucré mais à tester
- La Salva Vida, la Imperial, la Baleada et Port Royal: les bières locales à ne pas manquer
Le Honduras est un petit pays original et idéal pour les amoureux de la nature en raison de sa diversité, chacun y trouvera son bonheur. Il peut se combiner eu Belize, au Guatemala ou au Salvador et saura vraiment vous surprendre. Mais venez surtout au Honduras pour son peuple attachant, prêt à partager son quotidien avec le voyageur. Le Honduras n’est pas encore populaire auprès des touristes. Tant mieux, profitons-en !
Notez qu’en tant que créatrice de voyages sur mesure agrée, je vous propose de vous accompagner dans la création de votre voyage sur mesure au Honduras et de vous faire un itinéraire personnalisé et adapté à vos envies. Pour cela, veuillez m’envoyez un email à : contact@mademoiselle-voyage.fr
Bonjour
Merci pour cet article qui donne envie !
Pourrais-je avoir la date de rédaction de celui-ci SVP ?
Merci beaucoup
Christelle
Auteur/autrice
Bonjour Madame
Je l’ai remis à jour après le COVID. Cdt